LE GYMNASE DU TOURNEBRIDE ( G. T. H . ) de 1920 à 1925

jeudi 26 décembre 2002.
 

Georges Blanchet se destinait à l’enseignement de l’Education Physique. Imprégné des bienfaits de la pratique rationnelle du sport, il arriva à Hayange en Octobre 1920.

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Le manège du Tournebride en 1921

Plusieurs groupements existaient alors : une ancienne société de gymnastique dite Turnverein, un patronage appelé le Groupe Saint Martin, la Force ( société de lutte et d’haltérophilie ) et l’Union Sportive d’Hayange qui pratiquait exclusivement le foot - bail.

Nouveau venu, Georges Blanchet s’employa tout d’abord à se faire accepter par les autres sociétés en vue d’un regroupement et d’un effort conjugué de tous, pour plus d’efficacité.

Il rencontra la compréhension et l’intérêt de Monsieur l’abbé Schivre, directeur du Groupe Saint Martin, qui fut épatant et donna au nouvel arrivant tout son appui. C’est là que Georges Blanchet trouva ses tout premiers élèves, et par la suite, quant le mouvement s’étoffa, des hommes capables de sous-direction.


LE GROUPE SAINT MARTIN FUT VERITABLEMENT LA GRAINE DE L’USTH

Pour abriter ses premières leçons, il fallait à Georges Blanchet un local. Guy de Wendel lui proposa la salle de Gymnastique de la cité Gargan. Elle s’y prêtait mal, glaciale et pourvue d’agrès qui ne répondaient pas aux besoins. Guy de Wendel proposa alors d’utiliser son manège, qui avait servi à l’entraînement des chevaux jusqu’à la guerre de 1914 - 1918. Si elle était par destination très inconfortable, les premiers convertis purent cependant démarrer dans ce « gymnase » leurs séances d’Education Physique sous la direction de Georges Blanchet.

Ils étaient environ une vingtaine. Ce premier embryon prit le nom de « Gymnase du Toumebride Hayange » , du nom du lieu-dit, vraisemblablement motivé par la présence du manège. Les rapports étaient excellents avec le Groupe Saint Martin. Les patronages de l’époque étaient les premiers groupes structurés et l’emprise du clergé indiscutable et indiscutée, ce qui n’excluait pas, dans l’esprit de l’abbé Schivre, la participation.

Aussi quand, pour agrémenter les séances d’Education Physique, une section de boxe est créée, elle est affiliée à la fédération française de boxe sous le nom de Groupe Saint Martin, le GTH en étant une section, complètement indépendante il est vrai. Les premières réunions de boxe furent d’ailleurs organisées avec le concours du Groupe Saint Martin

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POURQUOI LA BOXE ?

Tout d’abord, comme agrément de l’Education Physique pure, imposée systématiquement à tous les membres. Et puis, Georges Blanchet avait dans ce domaine une avance technique indiscutable. Il avait participé à des stages en Angleterre, et considérait ce sport comme « l’escrime des poings ». Ses élèves ne bagarraient pas, mais « « punissaient les bagarreurs ».

Rapidement, il décèle parmi ses élèves des dons particuliers. Dès 1924, il a formé quatre jeunes gens d’un niveau international, sélectionnés pour les Jeux Olympiques de Paris de 1924 :

-  Rossignon champion de France des mi-lourds, qui deviendra une célébrité, et fera jeu égal au Danemark avec le vainqueur des Jeux Olympiques.

-  Stuckemann, originaire de Saint - Avold

-  Bourgoin

-  Depont, un parisien venu à Hayange

La boxe est le sport à la mode, elle a la faveur du public. De nombreuses réunions sont organisées à Hayange. Par la suite Georges Blanchet fera de grosses réserves sur la manière de la pratiquer et de la promouvoir, aussi longtemps que les règlements ne seront pas modifiés pour en faire un sport plus « distingué ».